La GSMA appuie l’utilisation des fréquences mmWave afin de permettre aux services 5G d’apporter un supplément de 565 milliards de dollars à l’économie mondiale à l’horizon 2034, mais affirme que ce chiffre pourrait ne pas être atteint à cause des freins opposés par l’industrie spatiale.

Dans ses dernières prévisions sur l’impact mondial de la 5G, la GSMA prédit des conséquences considérables sur le PNB des pays en développement si le spectre mmWave est rendu disponible.

L’association prévoit pour 2034 que le PNB des pays d’Afrique subsaharienne pourrait augmenter de 5,2 milliards de dollars grâce à la 5G. Dans les économies en développement du Sud-Est asiatique et d’Amérique Latine, la GSMA espère un apport respectif de 45 et 20,8 milliards.

Un accord mondial sur l’utilisation de la technologie mmWave doit être signé en Égypte dans le cadre de la World Radiocommunication Conference qui doit commencer fin octobre et durer presque un mois.

Inquiétude
Dans un communiqué publié alors que les préparatifs sont en cours, la GSMA fustige « les attitudes protectionnistes » de certains éléments de l’industrie spatiale, qui menacent selon l’association de remettre en cause les gains économiques attendus de la 5G.

Selon la GSMA, l’attitude de l’industrie spatiale « déclenche des sirènes d’alarme dans le monde des communications mobiles ».

Parmi les critiques d’une utilisation des fréquences mmWave pour la 5G figurent la NASA et la National Oceanic and Atmospheric Association (NOAA), qui affirment que la technologie va interférer avec la collecte de données liées aux climat et à la prévision météo.

« Nous ne pouvons pas laisser la désinformation et les attitudes exagérément protectionnistes de l’industrie spatiale faire dérailler la révolution 5G, déclare Brett Tarnutzer, en charge du spectre à la GSMA. Un excès de protection va limiter le spectre nécessaire à la 5G et aura d’énormes conséquences pour la société. Tout cela risque de bloquer pendant une génération les bénéfices apportés par les réseaux ultra-rapides à l’économie et l’innovation. »