La Commission européenne (CE) vient de donner son accord à 14 pays en vue de l’injection de 8,1 milliards de fonds publics destinés à financer des projets de R&D liés aux télécoms et à la microélectronique. De grands acteurs de l’industrie dont Ericsson, Nokia et Orange sont impliqués dans les projets financés.

L’initiative intitulée Projet important d’intérêt européen commun – technologies de communication/microélectronique (Project of Common European Interest microelectronics/communication technologies, ou IPCEI ME/CT) doit aider à financer des travaux allant des premiers stades de la recherche à l’industrialisation, dont la conception et la fabrication de puces.

Aux 8,1 milliards d’euros de fonds publics devraient s’ajouter 13,7 milliards issus du secteur privé.

Quelques 56 entreprises sont directement impliquées dans les 68 projets de R&D soutenus, dont Airbus, Analog Devices, ASML, Bosch, Ericsson, Infineon, Nokia, NXP, Orange, Renault, Rohde & Schwarz et STMicroelectronics.

S’y ajoutent 30 participants associés, dont Vodafone Spain, et environ 600 intervenants indirects impliqués à travers leurs relations avec les participants primaires.

Objectifs

Les différents projets ont été retenus dans le cadre d’un vaste effort de l’Union européenne en faveur de la transformation numérique et de la transition écologique, sans oublier la production locale de composants électroniques.

Le but spécifique des travaux entrepris dans le cadre du IPCEI ME/CT est de développer des technologies qui vont au-delà de ce qui est d’ores et déjà disponible dans les secteurs de la microélectronique et des communications, précise la CE.

La CE veut en particulier favoriser le développement « de systèmes électroniques et de méthodes de fabrication à faible consommation d’énergie et de ressources » ainsi que des technologies de pointe dans de « nombreux secteurs comme les télécoms (5G and 6G), la conduite automobile autonome, l’IA et l’informatique quantique ».

La CE souhaite soutenir en outre les entreprises spécialisées dans la production d’énergie et les secteurs de la distribution impliqués dans la transition écologique.

Les résultats des recherches et développements financés devraient déboucher sur le marché à partir de 2025, ajoute la CE, même si le projet-cadre court jusqu’en 2032.

La liste des 14 pays apporteurs de fonds comprend l’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, la République Tchèque, la Roumanie et la Slovaquie.

Cet initiative est le sixième IPCEI approuvé sous l’égide de l’UE, qui fixe les critères selon lesquels les différents Etats membres peuvent collaborer au financement de projets transitionnels dans des secteurs considérés comme prioritaires.