Imitant la tactique qui lui a servi à s’imposer en France, Iliad a lancé son réseau en Italie en déclarant d’emblée la guerre des prix. L’opérateur, qui préfère utiliser le nom du groupe plutôt que la marque Free, a dévoilé en effet un premier forfait à 5,99 € offrant appels et textos illimités, plus 30 Go de données. Cette offre est destinée au premier million des clients qui signeront et restera valable « éternellement », selon Iliad.

L’offre d’ouverture est disponible en ligne et dans les terminaux de vente automatiques Simbox installés dans la plupart des grands centres urbains. C’est pour l’heure l’unique forfait commercialisé par Iliad.

Le forfait lancé en Italie par le groupe français est significativement moins cher que ceux offerts par ses trois concurrents.

TIM, la marque de Telecom Italia, démarre avec un forfait SIM à 12 € avec appels illimités et 2 Go de données, plus un certain nombre de services de streaming gratuits. La version 8 Go est proposée à 18 € par mois, tandis que l’option offrant le maximum de données (consommation illimitée) coûte 49 €.

Le forfait le moins cher chez Vodafone revient à 10 € par mois pour 1 000 minutes, 1 000 SMS et 5 Go de données 3G. L’option 10 Go de données 4 G coûte 30 €, avec appels et textos illimités.

Enfin, la marque Wind de Wind Tre propose appels illimités, 1 000 textos et 10 Go de données pour 12 € par mois.

Coup anticipé
Le jeu d’Iliad n’est en fait guère une surprise pour ses rivaux. En novembre 2016, Flavio Cattaneo, alors pdg de Telecom Italia, avait indiqué que son groupe préparait des « contre-mesures » pour parer à l’entrée d’un nouvel opérateur visant les clients « sensibles aux prix ».

En 2018, le pdg du groupe Vodafone, Vittorio Colao, a lui-même affirmé que sa filiale italienne avait provisionné une riposte et s’efforçait de pousser des offres convergentes afin de contrer l’entrée en lice d’Iliad – résultat direct de la fusion de CK Hutchison et des activités de Vimpelcom qui ont donné naissance à WindTre.

La pole position en Italie est actuellement très disputée. Les estimations de GSMA Intelligence pour la fin du premier trimestre mettent les trois opérateurs à peu près à égalité, avec entre 30 et 32 % du marché chacun, le reste étant couvert par des acteurs spécialisés.