Reuters affirme disposer de preuves capables de ruiner potentiellement la défense de Mme Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei menacée d’extradition aux Etats-Unis. Selon l’agence de presse, de nouveaux documents découverts récemment montrent que l’équipementier s’est efforcé de masquer ses relations avec Skycom Tech il y a plusieurs années, quand l’agence de presse avait établi pour la première fois un lien entre les deux sociétés.

Skycom Tech est accusé d’avoir violé l’embargo américain contre l’Iran, élément clé dans l’arrestation au Canada de Mme Meng en 2018. Cette dernière, et ses collègues de la direction d’Huawei, sont suspectés d’avoir menti aux banques à propos des relations réelles entre l’équipementier et Skycom Tech.

Comme si tout cela ne suffisait pas, les opérateurs canadiens Bell Canada et Telus, sans doute dissuadés par une enquête en cours lancée à Ottawa sur les problèmes de sécurité liés à la 5G, ont renoncé à deux méga-contrats avec Huawei.

Bell Canada a ainsi complété un contrat déjà passé avec Nokia en signant avec Ericsson pour l’achat d’équipements et de services. Après avoir annoncé en février qu’Huawei faisait toujours partie de ses plans, Telus a également fini par choisir Nokia et Ericsson pour ses équipements 5G.

Les autorités canadienne ont lancé l’enquête sur les risques de sécurité liés à la 5G (et par les équipements Huawei) fin 2018, mais n’ont pas encore rendu de verdict.