Un haut cadre de Huawei a été arrêté le 11 janvier pour s’être livré à des activités d’espionnage au service d’une agence de renseignement chinoise en Pologne, selon le Wall Street Journal.

Dans un article citant la chaîne de télévision nationalisée Telewizja Polskaas, le WSJ explique que les autorités de Varsovie ont lancé une procédure contre Wang Weijing, le directeur des ventes de Huawei en Pologne, de nationalité chinoise. M.Wang aurait apparemment suivi les cours d’une école de renseignement dans son pays et était un ancien employé du consulat chinois en Pologne.

Les services de contre-espionnage polonais ont perquisitionné les bureaux de Huawei, de même que le domicile du cadre accusé, les locaux de l’opérateur Orange et l’agence polonaise des communications électroniques. Des documents et des données informatiques ont été saisis.

« Huawei est au courant de la situation  et s’en occupe », a signalé d’abord le constructeur, avant d’annoncer le 14 janvier le renvoi de M.Wang. Selon le communiqué de l’équipementier chinois, ses activités supposées « n’avaient aucune relation avec la société » et la décision de le licencier s’explique par le fait que « l’incident cause du tort à la réputation de Huawei ».

A noter que la police polonaise a également mis en détention dans le cadre de la même enquête l’ex-directeur de la sécurité informatique de l’agence nationale de la sécurité intérieure.

Selon une interview accordée au Financial Times par Stanislaw Zaryn, représentant du ministère polonais des services spéciaux, l’enquête n’est pas dirigée contre Huawei mais contre les deux individus incriminés, qui risquent jusqu’à dix ans de prison.