Huawei accentue ses pressions en vue d’inverser la décision prise par les autorités australienne de lui interdire le marché de la 5G. Huawei met en garde sur le fait que le pays est déjà en retard dans la course mondiale au déploiement de la technologie.

Huawei a ainsi envoyé une requête à la chambre des députés australienne dans le cadre d’une enquête parlementaire sur l’adoption de la 5G, expliquant qu’en Europe et en Asie certains pays « ont déjà mis en place une couverture au niveau national », alors que nombre de grandes villes australienne ne disposent encore d’aucun accès.

Huawei souligne en outre que l’embargo, implémenté en 2018 pour des raisons de sécurité, porte atteinte à la libre concurrence, renchérit les prix et accroît la possibilité que les abonnés hors des grandes villes ne reçoivent que des services limités – voire pas de services du tout.

Selon le constructeur chinois, l’embargo aboutit à un surcoût de 20 à 40 % pour les opérateurs, ce qui les rend moins enclins à offrir leurs services dans les zones rurales.

Made in China
La requête d’Huawei reprend par ailleurs les termes du communiqué publié immédiatement après la décision de fermeture du marché australien, dans lequel l’équipementier dénonçait des motivations politiques : « Si l’influence potentielle du gouvernement chinois est la raison qui justifie d’interdire à Huawei toute participation à la construction du réseau 5G australien, alors l’interdiction devrait s’appliquer à nos concurrents ».

« Avec ou sans Huawei, la technologie 5G adoptée par l’Australie sera fabriquée en Chine dans des usines appartenant pour moitié au gouvernement », ajoute la requête.