Huawei a renvoyé dans leur pays les citoyens américains travaillant dans ses bureaux de R&D en Chine et interdit à ses employés de tenir des discussions techniques avec des contacts commerciaux américains, affirme le Financial Times (FT).

L’équipementier aurait par ailleurs révisé la façon dont ses branches américaine et chinoise communiquent et prévenu les visiteurs américains du campus de Shenzhen que leurs conversations doivent éviter les sujets relatifs aux technologies.

Dang Wenshuan, directeur de la stratégie chez Huawei, a expliqué au FT que ces mesures font partie de l’effort accompli par l’entreprise pour se plier aux restrictions récentes imposées par Washington.

Des experts juristes ont expliqué au FT que ces mesures n’étaient pas forcément nécessaires. But Dang Wenshuan a estimé que « les limites de la loi » sont nébuleuses , ajoutant que l’équipementier prend des précautions supplémentaires pour paraître « plus blanc que blanc ».

Impact sur la 5G
Bien que le pdg et fondateur d’Huawei, Ren Zhenghfei, ait reconnu que l’embargo américain allait réduire son avance industrielle sur le terrain de la 5G, l’impact des restrictions sur la R&D du groupe et sa capacité à rester dans la course reste incertain.

Le cabinet d’analyses du marché des télécoms du groupe d’investissement bancaire Jefferies a prévenu dans une note technique que la mise au ban d’Huawei « allait probablement mener à une crise des 3GPP », retardant la publication des standards 5G définitifs, ralentissant le déploiement mondial et augmentant les chances que la Chine développe indépendamment ses propres spécifications.