Huawei souhaite travailler avec la Pologne afin de régler les problèmes liés à la sécurité des équipements et rétablir la confiance, alors que le gouvernement envisage d’interdire au fabricant chinois de participer au futur déploiement des réseaux 5G, selon Reuters.

Dans une conférence de presse organisée à Varsovie, Georg Mayer, responsable des standards en Europe pour Huawei, a expliqué que sa société n’a pas enregistré de baisse de ses ventes de matériels destinés aux utilisateurs finaux en Pologne en dépit des problèmes récents. Mais il a prévenu que « si la situation perdure, nos activités seront touchées également ».

Les commentaires de Georg Mayer font suite à des informations publiées la semaine dernière selon lesquelles Huawei offre de construire un centre de cybersécurité dans le pays.

Le patron de Huawei en Pologne, Tonny Bao, a dit que sa société était prête à lancer des activités centrées sur la cybersécurité dans le pays « si les autorités accordent leur confiance à cette solution ».

Huawei a installé des laboratoires travaillant sur la sécurité de l’information en Allemagne et au Royaume-Uni, afin de prouver aux autorités que ses équipements sont sûrs.

Huawei a déjà rencontré des difficultés en Pologne, où un de ses employés est accusé d’espionnage.

Pressions américaines
Outre la Pologne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et la Norvège envisagent en Europe d’interdire à Huawei de participer à l’introduction de la 5G.

Andy Purdy, responsable de la sécurité chez Huawei Technologies USA a expliqué à Reuters que sa société était prête à prendre des mesures additionnelles pour rétablir la confiance, alors que les États-Unis maintiennent leur pressions sur leurs alliés afin d’exclure des réseaux futurs les équipements Huawei.

Mike Pompeo, le secrétaire d’État, américain, a affirmé la semaine dernière que l’adoption de matériel Huawei, dont il est persuadé qu’il intègre des accès dérobés permettant l’espionnage au profit de l’État chinois, pourrait porter atteinte aux relations entre nations.