Les quatre grands opérateurs mobiles français vont débourser 1,386 milliard d’euro pour se partager les 11 blocs de fréquence de 10 MHz dans la bande compatible 5G de 3,4 à 3,8 GHz mis aux enchères par l’Arcep, l’autorité française de régulation des télécoms.

Selon l’Arcep, 17 tours d’enchère se sont tenus entre le 29 septembre et le 1er octobre, le prix unitaire du bloc atteignant au final 126 millions d’euros.

C’est Orange qui s’est emparé de la plus grosse portion en remportant 4 blocs devant SFR (3 blocs), Bouygues et Free (2 blocs chacun).

En ajoutant le bloc de 50 MHz déjà proposé à chaque opérateur au prix unitaire de 350 millions, Orange va donc payer 854 millions d’euros pour 90 MHz, précédant SFR (728 millions pour 80 MHz), Bouygues et Free (70 MHz à 602 millions), soit 2,786 milliards d’euros en tout.

La procédure de vente n’est cependant pas tout à fait terminée : chaque opérateur doit maintenant participer à une « enchère de positionnement » organisée courant octobre pour placer les blocs de chacun dans la bande visée, les zones les plus proches des bords étant jugées moins désirables. Les autorisations d’utilisation seront délivrées dans la foulée pour un démarrage commercial avant la fin de l’année.

«  Ce sont des enchères fructueuses, s’est réjoui Sébastien Soriano, président de l’Arcep, lors d’un point presse. Il faut saluer un engagement très fort des quatre opérateurs qui confirment leur volonté d’investir fortement en France. »

Dans un communiqué précédent, l’Arcep avait chiffré ses espérance à plus de 2,2 milliards d’euros, Sébastien Soriano espérant toutefois que les opérateurs se montreraient « raisonnables » et conserveraient des fonds pour investir dans les réseaux.

L’Arcep avait prévu de tenir la vente en avril, mais a du reporter l’opération à cause de l’épidémie de Covid-19 (coronavirus).