Des cadres de Halotel Tanzania et Zanzibar Telecom (Zantel), respectivement 4e et 5e opérateurs du pays, feraient partie des six suspects accusés de fraude dans le cadre d’une enquête sur l’utilisation illégale d’équipements de réseau.

Le Van Dai, patron de Halotel Tanzania et Sherif El Barbary, patron de Zantel, ainsi que quatre autres suspects, sont inculpés d’ « utilisation frauduleuse d’installations de réseau » et de possession illégale de près de 300 000 cartes SIM non enregistrées, selon Reuters.

L’inculpation collective intervient à la suite d’une descente de police au cour de laquelle les les suspects auraient été trouvés en possession des SIM. Les autorités affirment que ces cartes ont servi à des échanges internationaux de messages textuels illégaux.

Les autres accusations laissent entendre que les accusés ont illégalement importé et utilisé des équipements de télécoms destinés à contourner les systèmes de surveillance gouvernementaux.

Tous les inculpés plaident l’innocence.

Zantel est la propriété de Millicom, qui a racheté l’opérateur à Etisalat en 2015, tandis que Halotel Tanzania est une filiale du groupe vietnamien Viettel, qui s’est lancé localement en en 2015.

Les deux sociétés opèrent dans un marché du mobile saturé, où s’affrontent pas moins de huit concurrents. Les trois plus gros opérateurs tanzaniens sont Airtel, Vodacom et Tigo, une autre marque de Millicom dans le pays.

Selon GSMA Intelligence, Halotel Tanzania et Zantel totalisaient respectivement au premier trimestre 9 % et 3 % des connexions (hors IoT cellulaire).