Une nouvelle procédure vise Google au Royaume-Uni. Le géant américain est accusé de percevoir des commissions disproportionnées sur les ventes réalisées sur le Play Store.

Dans sa plainte déposée au Competition Appeal Tribunal (cour d’appel de la concurrence) britannique, le cabinet d’avocats Hausfeld and Co affirme que Google s’est servi de sa position sur le marché pour étouffer la concurrence et exiger des commissions exagérément élevées par rapport au coût réel des services proposés.

Le plaignant réclame jusqu’à 920 millions de livres en dommages et intérêts au nom de 19,5 millions d’utilisateurs d’appareils Android touchés par les pratiques tarifaires de Google depuis le 1er octobre 2015.

Hausfeld and Co explique que la commission de 30 % perçue par Google sur les ventes d’apps est « un impôt illégal et immérité », contraire aux lois qui régissent la concurrence au Royaume-Uni et en Europe.

Le cabinet souligne en outre que l’exigence de pré-installation du Play Store sur les appareils Android réduit le nombre de possibilités offertes aux consommateurs pour éviter d’avoir à payer la commission perçue par Google.

Google défend pour sa part ses pratiques, expliquant à BBC News que ses tarifs sont comparables à ceux des concurrents. Le géant américain assure également que la plainte ne prend pas en compte les bénéfices offerts par le Play Store et par l’OS Android.

Une plainte similaire a été déposée contre Apple au Royaume-Uni en mai.

Google a déjà revu cette année à la baisse la commission réclamée à certains éditeurs, apparemment en réponse à des réclamations déposées par Epic Games en 2020.