Si l’on en croit Reuters, le pdg de Telecom Italia Pietro Labriola veut mettre à profit l’externalisation annoncée des réseaux fixes de l’opérateur italien pour réduire une dette nette estimée à 23 milliards d’euros.

Pietro Labriola précise que le but du plan qui vise à séparer les infrastructures fixes des services vise en outre à « maximiser la valeur de tous les actifs dans l’intérêt de tous les actionnaires ».

Des incertitudes demeurent cependant sur la forme que prendra la scission et notamment si elle aboutira à la revente pure et simple des activités fixes.

Telecom Italia a signé la semaine dernière un accord préliminaire en vue d’une combinaison de ses réseaux fibrés avec ceux d’Open Fiber, société contrôlée par la CDP, un organisme financier nationalisé. L’association des deux donnerait naissance à un réseau national unique. Les médias estiment que Telecom Italia situe la valeur de ses réseaux fixes autour de 20 milliards d’euros.

La CDP prendrait 70 à 77 % des parts de la nouvelle structure. Les investisseurs américain et australien KKR et Macquarie Asset Management hériteraient quant à eux de parts minoritaires.

Pietro Labriola a dit à Reuters que la création d’un réseau fibré unique pourrait être achevée en 12 à 18 mois. Le pdg donnera plus de détails sur son plan de scission le 7 juillet.

Le ministre italien de l’innovation, Vittorio Colao, a quant à lui confié à Reuters que le succès du plan qui vise à construire un réseau fibré unique dépendra de la « bonne volonté des investisseurs étrangers » – à savoir Vivendi, KKR et Macquarie.

Le groupe Vivendi, qui détient 24 % de Telecom Italia, aurait prévenu la semaine dernière qu’il était prêt à envisager de nouvelles opportunités si les réseaux fixes n’étaient pas reconnus à leur juste valeur dans le plan de scission.