Telecom Italia aurait l’intention de proposer à ses employés un plan de départ en retraite anticipé conduisant à la suppression de plus d’un millier de postes – avec à la clé une économie d’un milliard d’euros.

Un communiqué publié sur le site web du syndicat italien FISTel-CISL précise que le chiffre maximum de postes à éliminer entre septembre et fin novembre est fixé à 1 200. Un accord a été signé à ce sujet entre Telecom Italia et les syndicats SLC-CGIL, FISTel-CISL, UILCom-UIL et UGL Telecomunicazioni.

Les discussions avec les syndicats ont débuté apparemment le 16 mai 2022. L’emphase a été mise sur la nécessité de former le personnel aux besoins changeants de l’opérateur dans les deux années à venir. Telecom Italia emploie aujourd’hui environ 42 500 personnes en Italie.

Le plan annoncé ne représenterait cependant selon Reuters que le premier volet d’un projet plus vaste de suppression d’emplois. L’agence de presse note que le pdg de Telecom Italia Pietro Labriola cherche à réaliser un milliard d’euros d’économies entre aujourd’hui et 2024. Reuters cite un récent rapport de Moody’s qui évalue les coûts salariaux de l’opérateur à environ 27 % des dépenses opérationnelles en 2021, soit 19 % du CA.

Pietro Labriola cherche actuellement à mettre en place un plan destiné à séparer les activités de Telecom Italia en deux entités – services et infrastructures. Plus de détails seront donnés lors d’une communication prévue le 7 juillet.

Telecom Italia a signé la semaine dernière un accord préliminaire en vue d’une combinaison de ses réseaux fibrés avec ceux d’Open Fiber, société contrôlée par la CDP, un organisme financier nationalisé. L’association des deux donnerait naissance à un réseau national unique.

Les médias estiment que Telecom Italia situe la valeur de ses réseaux fixes autour de 20 milliards d’euros. La CDP prendrait 70 à 77 % des parts de la nouvelle structure. Les investisseurs américain et australien KKR et Macquarie Asset Management hériteraient quant à eux de parts minoritaires.