Sunil Mittal, président de Bharti Airtel, déplore l’entrée « brusquée » du groupe en Afrique en 2010, décrivant l’opération comme un des plus grands regrets de sa carrière.

Dans des propos tenus au TiEcon de Delhi et cités par l’Economic Times, Sunil Mittal affirme que l’arrivée du premier opérateur indien en Afrique était une erreur à l’époque, ajoutant que les difficultés rencontrées dans la région et les efforts pour rendre l’affaire rentable ont impacté le groupe Airtel tout entier.

Airtel est entré sur le marché africain il y a sept ans en achetant les actifs du groupe koweïtien Zain pour 11 milliards de dollars, sans avoir depuis dégagé de réels profits.

Ces intéressants commentaires de Sunil Mittal font suites à des spéculations récentes selon lesquelles le groupe se préparait à quitter trois pays d’Afrique (Kenya, Rwanda et la Tanzanie).

Airtel a publié immédiatement un communiqué démentant la rumeur, bien que le groupe ait confirmé qu’il était ouvert à des offres de consolidation avec d’autres acteurs dans certains pays.

Évoquant l’arrivée d’Airtel en Afrique en 2010, M.Mittal a expliqué que le capital et l’énergie dépensés à l’époque « auraient été probablement mieux utilisés sur notre marché domestique », ajoutant que la décision d’entrer sur le continent avait été « un peu hâtive » et qu’il y avait personnellement investi pas mal de ressources et de temps.

M.Mittal a cependant suggéré des solutions afin de retourner la situation. Le groupe revendique avoir gagné de nombreux clients au 3e trimestre. Airtel Money décolle et les marges progressent par ailleurs.

Sunil Mittal a enfin assuré que les activités en Afrique étaient en « bien meilleur état aujourd’hui ».