Des politiciens américains ont critiqué vertement les méthodes d’Apple concernant son app store et menacé d’annuler l’achat d’Instagram par Facebook.

Les patrons respectifs d’Alphabet, Amazon, Apple et Facebook étaient tous invités à s’exprimer lors d’une audience de haut vol organisée à Washington, où la politique s’est parfois impliquée dans le débat technologico-commercial.

Les grands chefs du monde tech étaient convoqués dans le cadre d’une enquête lancée en juin 2019 par le Congrès sur le marché numérique. Il s’agit notamment d’identifier d’éventuelles pratiques anticoncurrentielles dont les entreprises dominantes du secteur pourraient se rendre coupables et d’envisager si nécessaires une révision des lois existantes.

Interrogé sur de possibles biais relatifs à l’admission dans l’App Store et aux commissions exorbitantes associées, Tim Cook, le patron d’Apple, a juré que les règles appliquées par sa société étaient transparentes et que « nous traitons tous les développeurs de la même façon ».

Tim Cook a affirmé que 84 % des apps ne font l’objet d’aucune commission et qu’une concurrence acharnée entre développeurs empêche Apple d’augmenter les contributions perçues pour les 16 % restants.

Mark Zuckerberg a été interrogé pour sa part sur l’acquisition d’Instagram, jugée illégale par un politicien qui considère que Facebook visait surtout à neutraliser un service concurrent et suggère une scission entre les deux sociétés.

Bien qu’il soit trop tôt pour dire si le Congrès va entreprendre une action dans la foulée, les déclarations prononcées à l’audience pourraient peser sur les enquêtes en cours menées par le Department of Justice américain et la Commission Européenne.