Le ministère français des finances présente une nouvelle stratégie destinée à réduire l’impact des technologies numériques sur l’environnement. Le plan prévoit entre autres une enquête sur les méthodes de vente des opérateurs mobiles.

Dans sa feuille de route, le ministère indique que l’Arcep, le régulateur français des télécoms, a reçu instruction de lancer « une analyse des pratiques commerciales » mises en œuvre par les opérateurs, en particulier les subventions accordées à l’achat de smartphones.

Citant un représentant du gouvernement, Reuters explique que les résultats de l’enquête pourraient aboutir à imposer des restrictions aux opérateurs qui offrent des rabais pour persuader les clients de remplacer des mobiles en état de marche à la signature de leur contrat initial.

Le document du Ministère de l’économie et des finances détaille par ailleurs toutes une série de mesures destinées à limiter l’impact général du numérique sur l’environnement.

Ces mesures prévoient des contacts réguliers avec les opérateurs et autres acteurs du monde mobile destiné à s’assurer de leurs engagements en faveur du reconditionnement des téléphones usagés, de la limitation des émissions de gaz à effet de serre et de la réduction des emballages.

A noter que les mesures ne visent pas seulement la téléphonie mais aussi tous les appareils électroniques de grande consommation comme les téléviseurs.

Comme le souligne le communiqué du ministère, plus de 75 % de l’impact environnemental du numérique se concentre sur la phase de fabrication des équipements –  un smartphone requérant à lui seul 70 matériaux différents, dont 50 métaux. Le ministère remarque par ailleurs que 88 % des Français changent de mobile alors que l’ancien fonctionne toujours, laissant ainsi 50 à 100 millions d’appareils dormir dans les tiroirs.

Comme la plupart des acteurs du monde technologique, les quatre opérateurs français ont souscrit à des engagements en matière d’environnement et ont mis en place des plans destinés à réduire leur impact respectif.