Djezzy, premier opérateur mobile algérien en nombre d’abonnés, cherchait à rattraper son retard dans le lancement de services 3G. C’est, semble-t-il, en bonne voie : le 17 juillet, Djezzy a en effet annoncé avoir attiré 60 000 clients en 10 jours avec son service 3G lancé le 5 juillet, selon la presse algérienne.

Aujourd’hui, les services ne sont encore disponibles que dans 7 wilayas (sur 48) du pays. Mais c’est un début positif, après une période houleuse. Un « contentieux » opposant Vimpelcom et Global Telecom Holding, les sociétés mères de Djezzy, à l’Etat Algérien, avait en effet empêché l’opérateur de se lancer sur le marché 3G en même temps que la concurrence. A la mi-avril, Alger a débloqué en partie la situation en achetant 51 % de Djezzy pour 2,643 milliards de dollars. Mais cette avancée n’a pas compensé le handicap. Car entre temps, Mobilis et Ooredoo, respectivement 2e et 3e opérateurs du marché, ont su profiter de l’absence de Djezzy pour lancer à plein leurs propres offres 3G. 
Ooredoo a ainsi enregistré 430 000 nouveaux abonnés pendant les trois premiers mois de 2014, passant de 9,49 millions fin décembre 2013 à 9,92 millions fin mars 2014 – en partie grâce aux nouveaux services 3G.

Si Ooredoo et Mobilis disposent encore d’une avance sur la 3G, les trois premiers acteurs du marché partagent un même retard quant au nouvel enjeu, celui du lancement de services 4G mobiles. En attendant, Algérie Télécom (qui n’a pas de licence pour commercialiser des offres de téléphonie mobile) continue à développer son service 4G comme un complément de son réseau ADSL fixe. L’opérateur, qui vise à terme 6 millions d’abonnés pour ses services dits « 4G fixes » selon Ubifrance, vient d’introduire son service dans les cybercafés.