Le groupe indien Bharti Airtel dément formellement les articles suggérant un départ prochain de trois pays d’Afrique où sa présence ne serait plus rentable. Mais il confirme rester ouvert à une consolidation sur certains marchés.

Dans un communiqué envoyé à Business Daily Africa, le groupe nie donc toute intention de quitter le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie, comme l’Economic Times l’avait laissé entendre la semaine dernière. Bharti Airtel préfère étudier d’autres options afin de retrouver la rentabilité dans ces pays.

Airtel ajoute que l’une de ces options est « l’acquisition stratégique », et réaffirme son but de devenir l’un des deux plus gros opérateurs dans chacun des pays d’Afrique où le groupe offre à la fois des services de téléphonie et de monétique sur mobile.

L’Economic Times avait expliqué la semaine dernière que le groupe comptait améliorer ses marges en Afrique en se séparant de tours de télécoms dans cinq pays et en quittant les trois pays évoqués plus haut, où ses activités ne sont plus profitables.

Compétition acharnée
Si le Rwanda est l’un des plus petits marchés d’Airtel en termes d’abonnés sur le continent (1,6 millions de clients à la fin du 3e trimestre, selon GSMA Intelligence), l’opérateur compte 11 millions de clients en Tanzanie et 7,4 millions au Kenya.

Bien que deuxième opérateur au Kenya, Airtel n’a que 18 % de parts de marché, très loin derrière le leader, Safaricom.

Airtel a également du mal à contester la position dominante de Safaricom sur le marché bourgeonnant de la monétique sur mobile. Les dernières statistiques de la Communications Authority of Kenya pour le 2e trimestre 2017 montrent qu’Airtel Money comptait 1,5 million d’utilisateurs contre 22,6 millions pour m-Pesa, le service de Safaricom.

En Tanzanie, Airtel se bat pour la 2e place avec Tigo et se trouve seulement à 2,5 millions d’abonnements derrière le leader, Vodacom. Au Rwanda, Airtel compte 2 millions d’abonnés de moins que MTN et Tigo.

Atos offre 4,3 milliards d’euros pour Gemalto

Le groupe de services informatiques français Atos offre 4,3 milliards d’euros pour acheter Gemalto, fabricant de cartes Sim et spécialistes des solutions d’identification numériques. Atos veut renforcer ainsi sa position sur les marchés de l’Internet des Objets, des paiements numériques et de la sécurité.

Dans un communiqué, Atos affirme qu’une fusion des deux sociétés donnerait naissance à un « leader mondial » en combinant ses propres plate-formes d’Intelligence artificielle, de services big data et cloud avec les capacités de Gemalto dans les domaines de l’identification numérique, de la gestion des accès et de l’encryptage.

Le directoire de Gemalto a confirmé qu’il examinait la proposition et répondrait à la fin de la semaine (soit le 15 décembre).