Toujours afin d’alléger le poids de sa dette, Altice Europe confirme conduire un examen stratégique de son infrastructure fibre, suite aux bruits selon lesquels le groupe aurait reçu plusieurs offres de fonds de placement désireux d’acquérir des parts.

Altice a indiqué dans un communiqué que l’examen pourrait aboutir à « accélérer encore le déploiement », ou encore explorer des partenariats financiers.

« Aucune décision n’a encore été prise concernant un transaction stratégique impliquant l’infrastructure fibre, et il n’est pas encore certain que des transactions seront conclues », ajoute cependant le communiqué.

Altice Europe explique avoir « pris note » des spéculations récentes portant sur son infrastructure fibres, qui ont apparemment motivé la publication du communiqué.

Bloomberg, s’appuyant sur des sources confidentielles, a rapporté cette semaine que les activités FTTH d’Altice, qui participent au déploiement des réseaux à haute performance en France, ont généré des offres de KKR, de la branche d’investissements privés d’Allianz, d’Ontario Municipal Employees Retirement System et de Macquarie Group.

Ces investisseurs cherchent à acquérir 40 à 60 % de parts, ce qui rapporterait entre 1,5 et 3 milliards d’euros à Altice Europe. Le chiffre pourrait encore croître en cas de surenchère des intéressés. Les offres finales sont attendues le mois prochain, selon Bloomberg, bien que les sociétés impliquées puissent se retirer.

Marché dominicain
La nouvelle d’une potentielle cession de parts dans la fibre s’accompagne de la vente d’activités diverses, notamment de tours.

Dans un communiqué séparé, le groupe a annoncé avoir vendu l’intégralité de ses tours en République Dominicaine à Phoenix Tower International, filiale de Blackstone.

Ce marché suit un accord signé en juin 2018 visant à la revente de parts dans les activités tours d’Altice en France et au Portugal pour un montant de 2,5 milliards d’euros. Altice a également scindé distinctement ses activités en Europe et aux États-Unis en janvier 2018 et passé un accord visant à la vente des activités vocales internationales deux mois plus tard.