Altice UK a porté sa part du groupe BT à un peu plus de 18 %, mais répète ne pas viser une prise de contrôle devant les menaces d’intervention du gouvernement britannique.

Dans un communiqué au London Stock Exchange, le groupe de télécoms fondé par le milliardaire Patrick Drahi a indiqué qu’il avait acquis 6 % d’actions supplémentaires de BT, qui vont s’ajouter aux 12,1 % achetés en juin pour 2 milliards de livres et qui font d’Altice UK le premier actionnaire de BT.

Le communiqué signale cependant à l’attention de la direction de BT qu’Altice UK n’a « pas l’intention » de prendre le contrôle de l’opérateur britannique, mais que son attitude pourrait changer si « une tierce partie annonçait une intention ferme de faire une offre ».

Patrick Drahi a expliqué qu’il avait engagé un « dialogue constructif » avec le conseil d’administration et le directoire de BT ces derniers mois et continue « à les tenir en haute estime et à soutenir pleinement leur stratégie ».

Toute tentative de prise de contrôle par Patrick Drahi se heurterait presque certainement à une levée de bouclier officielle. Un porte-parole du gouvernement a signalé que ce dernier « n’hésitera pas à agir au besoin pour protéger les infrastructures de télécoms critiques du pays ».

Le même porte-parole a rappelé l’existence du National Security and Investment Act, législation qui doit entrer en vigueur en janvier 2022 et pourrait être utilisée pour bloquer une prise de contrôle de BT.

Muscler les défenses
Dans son propre communiqué
, BT assure son intention de « continuer à diriger les activités dans l’intérêt des actionnaires » et se concentre sur sa stratégie à long terme.

L’offensive d’Altice était attendue après l’annonce par Sky News en octobre que BT avait fait appel à la banque d’investissement Robey Warshaw pour renforcer ses défenses contre une tentative de prise de contrôle, ou en cas de demande d’externalisation de ses divisions fibre ou grande consommation.