Match Group a décidé d’attaquer Google en justice aux États-Unis. La maison mère de Tinder accuse le géant du tech de tactiques anticoncurrentielles relatives aux paiements sur la plateforme Play Store.

Match affirme que ce procès est un « dernier recours » destiné à empêcher que ses apps soient éjectées du Play Store pour refus de partager les rentrées associées. En plus de Tinder, Match propose une app de rencontre à son nom et un autre service appelé OkCupid.

Google a déclaré qu’il bloquerait le téléchargement de Tinder, Match et OkCupid le 1er juin si Match Group ne renonçait pas à son offre de paiement alternatif et refusait de payer les commissions réclamées.

Match Group riposte en expliquant que la majorité des utilisateurs de Tinder préfère le système de paiement maison, qui permet des paiements échelonnés et des transferts de fonds, ce que Google ne propose pas.

Le procès de Match suit plusieurs autres procédures similaires engagées par des développeurs d’apps, qui se plaignent de la rapacité de Google et Apple. Les deux géants ponctionnaient précédement 30 % des rentrées liés aux apps. En octobre 2021, Google a réduit sa commission à 15 %, dans la foulée d’Apple.

Otage

Après avoir démarré comme partenaire de Google il y a dix ans, Match affirme être devenu désormais son « otage ». L’éditeur de Tinder assure que le géant attirait les développeurs d’apps sur sa plateforme en leur promettant qu’ils pourraient continuer à proposer un choix aux utilisateurs sur la façon de payer les services désirés.

« Mais une fois que Google Play a monopolisé la distribution des apps pour Android en profitant du succès des développeurs des services les plus populaires, Google a cherché à empêcher les systèmes de paiements alternatifs de façon à prendre une commission sur presque toutes les transactions passant par les apps sur Android », proteste Match.

Google a riposté en expliquant à Reuters que Match essaie simplement d’éviter de verser sa juste part des versements considérables perçus avec ses services de rencontre. « Comme toutes les entreprises, nous facturons nos services, et comme chaque plateforme responsable, nous protégeons les utilisateurs contre la fraude », a ajouté Google, précisant que son système de paiement dissuade les arnaques.