Orange a sélectionné Nokia et Ericsson comme fournisseurs en vue du déploiement de son réseau 5G en France, alors qu’Huawei fait toujours l’objet de soupçons en Europe concernant la sécurité de ses équipements.

Dans un communiqué, Orange explique qu’il a sélectionné les équipementiers scandinaves après des mois d’essais, les deux bénéficiant d’un contrat visant à fournir un ensemble de produits et de services destinés au déploiement de la 5G dans l’Hexagone.

Le partenariat avec Nokia se focalise sur les régions de l’Ouest et du Sud-Est, où le groupe fournit déjà le matériel mobile 2G, 3G et 4G.

Ericsson va déployer ses équipements en Île-de-France ainsi que dans le Nord-Est et le Sud-Ouest, où le fabricant est déjà présent.

Selon Fabienne Dulac, pdg d’Orange France, le déploiement de la 5G « représente un formidable défi et constitue l’une des priorités de notre plan stratégique Engage 2025 ».

Orange doit lancer ses services 5G en France cette année, une fois que le régulateur des télécoms national aura bouclé la vente de spectre lors d’enchères qui devraient avoir lieu en mars.

Huawei court-circuité

La décision d’Orange intervient qu’Huawei occupe à nouveau le devant de la scène européenne des télécoms.

Londres a autorisé l’équipementier chinois à participer au déploiement de la 5G outre-Manche, mais sans dépasser une présence de 35 % dans les infrastructures et à l’exclusion des cœurs de réseaux.

L’annonce britannique a été suivie par celle des recommandations de la Commission Européenne pour les États membres de l’UE, qui, sans interdire le recours à Huawei, confie la décision à chaque gouvernement.

Fin 2019, Stéphane Richard, le pdg d’Orange, avait indiqué qu’Huawei pourrait jouer un rôle dans le déploiement projeté par le groupe. Selon Reuters, il aurait expliqué à des politiciens français que certaines allégations concernant Huawei n’avaient aucun fondement.