Patrick Drahi, fondateur d’Altice Europe, a révélé le 29 mars que sa société envisageait de nouvelles cessions d’actifs, alors que les résultats financiers du groupe au 4e trimestre montrent que l’augmentation du nombre des abonnés ne parvient pas à combler un déclin du chiffres d’affaires de sa filiale mobile française, SFR.

Altice Europe, qui a accumulé 28,8 milliards d’euros de dettes, s’est déjà séparé d’un certain nombre d’infrastructures fixes et mobiles en 2018, pour un montant total de 4 milliards sur l’année.

Dans un communiqué, Patrick Drahi explique vouloir continuer à envisager des reventes similaires, Altice Europe possédant de considérables « richesses cachées » sous la forme d’infrastructures  fixes et mobiles en France, au Portugal, en Israël et en République Dominicaine.

Patrick Drahi a par ailleurs commenté les progrès du groupe au Portugal et en France, notant un élan commercial et « une inflexion perceptible » en 2018, qui vont favoriser la croissance en 2019.

En France, la base de clients mobiles de SFR a atteint les 15,1 millions à la fin du 4e trimestre 2018, contre 14,4 millions fin 2017, en partie grâce une progression des contrats basiques de l’opérateur.

Mais bien que la base d’utilisateurs soit en croissance, le CA mobile en France a baissé de près de 8 % d’une année sur l’autre, à 1,1 milliard.

Au Portugal, Altice conserve d’une année sur l’autre une base à peu près égale, avec 6,5 millions d’abonnés, mais le CA mobile progresse de 0,8 % à 143,8 millions d’euros.

Les bénéfices nets ne sont pas publiés sur une base trimestrielle, mais le BAIIA (bénéfice avant impôts, intérêts et amortissements) est descendu à 1,26 milliard d’euros contre 1,47 milliard au T4 2017.