Le GSMA a lancé le 22 février la Connected Women Commitment Initiative (Initiative d’engagement pour la connexion des femmes) pour laquelle les opérateurs participants visent d’ici 2020 à offrir un accès au mobile à des millions de femmes dans des pays à bas ou moyens revenus.

L’opération appuie les Objectifs de développement durable des Nations Unies visant à obtenir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

L’initiatve est bâti sur les projets qui permettent déjà à environ 15 millions de femmes de profiter de services spécifiques offerts par les opérateurs partenaires de l’initiative Connected Women du GSMA.

GSMA research estime que le déficit de connexion concerne 200 millions de femmes, privées d’accès mobile à la différence des hommes dans les pays à bas et moyens revenus. Et même lorsque les femmes disposent d’un appareil mobile, elles sont moins à même de l’utiliser pour accéder à des services sophistiqués comme l’accès à Internet et la monétique, manquant ainsi des opportunités socio-économiques clés.

« Assurer l’intégration numérique et financière des femmes est d’une importance critique, car quand les femmes prospèrent, les sociétés, les entreprises et les économies prospèrent aussi », souligne Mats Granryd, directeur général du GSMA.

La liste des premiers opérateurs engagés dans leurs marchés respectifs comprend Dialog Axiata au Sri Lanka, Digi Telecommunications en Malaisie, Turkcell, Indosat Ooredoo en Indonésie et Tigo Rwanda.

Les engagements existants et futurs incluent l’augmentation du nombre d’agents féminins, des recharges pour données plus sûres et plus attrayantes pour les femmes, et, enfin, l’amélioration de l’éducation numérique des femmes à travers des programmes d’enseignement et du contenu interactif.

Tigo Rwanda, par exemple, s’engage à faire passer la proportion de femmes qui utilisent les services financiers mobiles de 39 à 45 % en 2020. « Les femmes prennent une part de responsabilité significative dans la gestion des finances familiales, en particulier les paiements d’urgences, les factures et les achats quotidiens, explique Tongai Maramba, le P-dg. En fait, les femmes consacrent jusqu’à 90 % de leurs revenus à leur famille et à leur communauté.

« Améliorer l’accès des femmes aux services financiers mobiles leur permettra ensuite d’améliorer ainsi leur qualité de vie, celle de leurs familles et celle de leurs communautés », continue Tongai Maramba.

De plus, le GSMA souligne que combler le fossé qui sépare hommes et femmes quant à l’accès au mobile dans le monde en développement ouvrirait à l’industrie des télécoms un marché évalué à 170 milliards de dollars pour la période 2015-2020.