L’Asie représentait 1,8 milliards d’abonnés individuels et 3,7 milliards de connexion mobiles à la fin du premier trimestre, ce qui la place en tête sur le marché mobile mondiale. Cela n’empêche pas que le continent devrait continuer à se concentrer sur l’insertion dans le monde numérique pour « connecter les non-connectés », a insisté Anne Bouverot, directrice général du GSMA, lors du keynote d’ouverture du Mobile World Congress 2015 de Shanghai.

« L’Asie offre quelques uns des marchés mobiles parmi les plus avancés au monde, théâtres de migrations technologiques rapides vers les réseaux mobiles à large bande et les smartphones, a expliqué Anne Bouverot. Mais les taux de pénétration continentaux y restent inférieurs à la moyenne mondiale. »

Anne Bouverot a souligné que la Corée du Sud figure au 3e rang mondial en terme d’adoption des smartphones et que ce pays et le Japon sont en tête pour l’adoption de la LTE. La China, le plus grand marché LTE mondial en termes de connexions, migre bien plus rapidement dans cette direction que l’Europe ou l’Amérique du Nord. En 2020, un tiers des connexions dans la région Asie-Pacifique reposeront sur la LTE, avec des réseaux couvrant  76 % de la population.

Pourtant, « Il ne s’agit pas seulement de la disponibilité de services avancés comme la LTE ou la VoLTE dans les pays les plus avancés – nous voyons des opportunités d’innovation dans les pays en développement, où le mobile offre l’accès à des ressources essentielles comme les services financiers, la santé, l’éducation ou plus encore », a précisé Anne Bouverot.

L’Asie, en outre, domine le monde en termes de production : 90 % des téléphones sortis en 2014 sont proposés par des fabricants asiatiques. La Chine, en particulier, s’est révélée une foisonnante source d’innovation et a vu l’émergence d’un écosystème mobile unique en son genre.

Ce qui ne règle pas tous les problèmes d’insertion dans le monde numérique. Fin 2014, un tiers de la population asiatique utilisait un mobile pour accéder à l’internet. Ce chiffre devrait grimper à la moitié en 2020. « C’est un progrès encourageant, a convenu Anne Bouverot. Mais il reste encore beaucoup à faire pour connecter l’autre moitié de la population. Les opérateurs, les acteurs de l’écosystème, les gouvernements et les régulateurs ont tous un rôle à jouer pour surmonter les barrières à l’adoption de l’internet et pour améliorer la disponibilité et l’accessibilité aux services mobiles. C’est important pour notre industrie mais aussi pour l’Humanité. »