La fusion entre 3 Italy, propriété de CK Hutchison, Wind, détenu par VimpelCom, devraient être approuvée par les régulateurs européens anti-trusts, après acceptations de concessions qui permettraient au groupe Iliad d’entrer sur le marché italien comme nouveau concurrent.

Selon des sources citées par Reuters, la Commission Européenne devrait maintenant autoriser la fusion des deux opérateurs annoncée pour la première fois il y a un an pour 21,8 milliards d’euros, suite au marché conclu avec Iliad la semaine dernière. Le groupe français va y gagner des actifs qui lui donneront une tête de pont en Italie et lui permettront d’y créer un quatrième opérateur.

Des inquiétudes sur le futur du rapprochement entre 3 Italy et Wind avaient émergés en mai après que la CE ait remis en cause un accord similaire prévu au Royaume-Uni impliquant là encore CK Hutchison, qui avait proposé à Telefonica de lui acheter O2.

Soucieux de préserver un marché concurrentiel, les régulateurs européens avaient bloqué la fusion, qui aurait réduit le nombre d’opérateurs de quatre à trois, exactement ce qui était envisagé en Italie.

Méditant les leçons de cet échec, Hutchison et VimpelCom ont donc offert de laisser s’implanter un nouveau concurrent et Iliad a sauté sur l’opportunité.

Le groupe français, fondé par l’homme d’affaires Xavier Niel, a eu un impact considérable dans l’Hexagone, où le lancement de Free Mobile, opérateur offrant des tarifs particulièrement bas, a déclenché une guerre des prix.

La Commission devrait faire savoir sa décision finale pour le 8 septembre.