Le groupe Altice annonce une opération visant à l’acquisition des parts encore détenues par les actionnaires minoritaires de SFR, opération valorisée à 2,4 milliards d’euros et destinée à « simplifier la structure capitalistique et renforcer la flexibilité de son organisation ». Altice présente également un plan stratégique d’optimisation suite à l’acquisition du câblo-opérateur américain HYPERLINK “https://www.mobileworldlive.com/featured-content/home-banner/altice-continues-empire-building-with-17-7b-cablevision-deal/”Cablevision.

Le groupe a proposé aux autorités de régulation des marchés françaises une offre publique d’échange des actions SFR contre des actions Altice. 22,25 % des parts de SFR sont encore détenues par des actionnaires indépendants.

Dans son communiqué, Altice met en avant les avantages de cette proposition, en particulier la « diversification sur des marchés en plus forte croissance, structurellement porteurs et où Altice bénéficie d’un fort positionnement, notamment sur le marché américain ».

La finalisation de l’opération est prévue pour le 4e trimestre 2016, moyennant approbation par les autorités françaises et néerlandaises (le groupe Altice est légalement basé aux Pays-Bas). L’offre d’échange n’est soumise à aucun seuil d’acceptation.

Parallèlement, Altice explique vouloir faire bénéficier toutes ses filiales de ses capacités stratégiques, opérationnelles et techniques d’une façon plus centralisée « afin de maximiser le puissant impact de leur performance opérationnelle et financière ».

Parmi les bénéfices attendus des changements figure le développement coordonné et le lancement de nouveaux produits et services, ainsi que des approvisionnements centralisés.

L’opération prévoit également la prise de contrôle de deux prestataires du groupe : Parilis (déploiement, maintenance et amélioration de réseau) et Intelcia (support client).

Le groupe doit également lancer Altice Studios, qui doit créer des films et des séries originales, et Altice Channel Factory, structure chargée de développer de nouvelles chaînes.

Ces brillantes annonces interviennent cependant sous un ciel social plutôt gris. Le 6 septembre, un mouvement de grève a notamment affecté une partie du personnel de SFR à l’appel de la CGT, qui proteste contre la disparition programmée de 5 000 emplois sur 15 000. « La grève ne change rien à la détermination de la direction, a simplement commenté Michel Combes, DG d’Altice, cité par la Tribune. La réorganisation du groupe est nécessaire et impérative. » Le plan de suppression de postes a été accepté le 5 août par la CFDT et UNSA, les syndicats majoritaires.