Après deux ans de délais causés par des problèmes de régulation, Loon, filiale du groupe Alphabet, et l’opérateur kényan Telkom Kenya ont enfin lancé un service 4G appuyé sur un réseau de ballons déployés à haute altitude.

Dans un post, Alastair Westgarth, pdg de Loon, explique que ce lancement est le premier de son genre à grande échelle hors des situations d’urgence, et le « premier d’une longue liste de déploiements commerciaux tout autour du monde ».

Dans un communiqué, Mugo Kibati, pdg Telkom Kenya, a pour sa part présenté le lancement comme « une borne excitante pour la fourniture de services Internet en Afrique et dans le monde ».

Loon disposait à l’origine de 8 ballons dans l’espace aérien kényan, auxquels 5 autres ont été ajoutés en avril. Au total, le réseau devrait s’appuyer sur une flotte de 35 ballons couvrant 50 000 km² de territoire. Selon Telkom Kenya, le service va fonctionner entre 6 heures du matin et 9 heures du soir, les ballons étant alimentés à l’énergie solaire.

D’après les enseignements du pilote mené en juin dernier, le service permet d’obtenir des vitesses montantes de 4,74 Mb/s et descendantes de 18,9 Mb/s, avec une latence de 19 millisecondes. Ces chiffres  sont basés sur des tests sur portant sur des échantillons d’applications en ligne populaires et impliquant environ 35 000 clients de Telkom Kenya.

Le projet avait été annoncé en 2018 pour un démarrage prévu en 2019, mais il a été retardé, le gouvernement distillant tardivement ses autorisations.

Depuis, Loon a signé un 2e accord commercial avec Vodacom Group pour couvrir le Mozambique.