Invités à l’événement MWL Unwrapped de la GSMA, des experts de la sécurité de Telefonica et Orange ont rappelé que toutes les nouvelles technologies comportent des risques et affirmé qu’ils n’ont pas d’inquiétudes particulières quant aux menaces liées à l’adoption de l’Open RAN.

Patricia Diez Munoz, directrice chargée de la sécurité des réseaux, des plateformes informatiques et des appareils destinés aux clients chez Telefonica a reconnu que l’Open RAN implique des défis sécuritaires – pas forcément parce que l’approche est ouverte mais parce qu’il s’agit d’une offre nouvelle sur le marché.

Mme Diez Munoz a souligné que le déploiement de la 5G a également impliqué l’intervention d’une multitude d’équipementiers et que le vrai souci est plutôt de s’assurer que l’Open RAN est correctement implémenté.

Afin de calmer les inquiétudes liées aux problèmes de sécurité posés par l’Open RAN, Patricia Diez Munoz a mis en avant le protocole d’accord signé en février par les cinq plus grands opérateurs européen pour faire avancer la technologie.

Le quintette signataire comprend Telefonica, Vodafone, Telecom Italia, Deutsche Telekom et Orange, dont le responsable de la sécurité des réseaux, Rémy Harel, était également invité de MWL Unwrapped.

Remy Harel, Orange

M.Harel a convenu qu’il fallait prendre en compte avec soin les menaces potentielles liées à l’Open RAN et qu’« il n’est pas question de faire des compromis » sur certains aspects du dossier. Mais il a également assuré qu’en adoptant l’Open RAN, les opérateurs vont bénéficier d’investissements réduits en comparaison des frais associés aux techniques traditionnelles de construction des réseaux. « Nous pourrons alors utiliser cet argent autre part – pour améliorer la sécurité, par exemple », a proposé Rémy Harel.

Tout au long du débat, les deux cadres ont rappelé que la 5G a été créée en gardant la sécurité à l’esprit. Rémy Harel a ainsi expliqué que l’industrie savait qu’il lui fallait faire mieux qu’avec la 4G et qu’il y avait un consensus au sein de l’écosystème sur la nécessité d’intégrer la sécurité dès la conception.

Mme Munoz a acquiescé, ajoutant qu’en tant que la 5G a été conçue pour être mieux sécurisée que les technologies précédentes. Elle a cependant noté que l’implémentation n’a pas été facile vu l’émergence continue de nouveaux défis comme l’itinérance internationale.