Les régulateurs anti-trusts du Department of Justice (ministère de la justice, DoJ) et de la Federal Trade Commission (FTC) s’apprêteraient à lancer des enquêtes sur la position considérée comme dominante de Microsoft, Nvidia et OpenAI sur le segment de l’IA.
Citant des sources anonyme, le New York Times (NYT) rapporte que les deux agences gouvernementales ont discuté de l’initiative ces dernières semaines et sont tombées d’accord pour confier l’enquête sur Nvidia au DoJ tandis que la FTC se chargerait d’OpenAI et Microsoft.
Le lancement des enquêtes devrait être annoncé dans les jours qui viennent, précise le NYT.
La décision des deux régulateurs serait apparemment motivée par les inquiétudes croissantes du gouvernement américain concernant la prolifération d’images, textes, vidéo et contenus audio « naturelles » générés par des IA, et qui ont provoqué une véritable « frénésie industrielle », indique le NYT.
OpenAI, l’éditeur de ChatGPT généreusement appuyé par Microsoft, a par exemple lancé en février un générateur d’IA texte-à-vidéo baptisé Sora en février.
Le projet d’enquête américain sur Nvidia porterait selon le NYT sur la façon dont le fabricant de puces « verrouille les clients » qui utilisent ses produits orientés IA, ainsi qu’à ses pratiques de distribution, explique le NYT, qui ajoute que l’industrie « a fini par s’inquiéter » de sa domination.
A noter que la Commission européenne (CE) s’intéressait elle aussi de près aux investissements de Microsoft dans OpenAI avant de conclure qu’une enquête était injustifiée, le partenariat n’entrant pas dans le cadre des fusions-acquisitions.
Plus récemment, les autorités britanniques ont également abandonné l’idée d’une enquête portant sur l’investissement de plusieurs millions de dollars consenti par Microsoft dans la start-up française Mistral AI.
Début juin, de grands acteurs de l’IA dont Mistral AI, Microsoft, OpenAI et Google se sont engagés à rendre des comptes sur la sécurisation de leurs développements dans le cadre d’un renouvellement des accords de Bletchley, signés sous l’égide du gouvernement britannique. Londres a par ailleurs signé un accord avec Washington sur l’évaluation des garde-fous encadrant l’IA.
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