L’adoption généralisée de la 5G et la migration vers la 4G dans les pays d’Europe centrale et de l’est devrait entraîner une croissance rapide du trafic de données en Europe dans les cinq prochaines années, prédit la GSMA.

Dans un nouveau rapport intitulé Mobile Economy Report Europe 2023, la GSMA rappelle que les abonnés à la 5G se montrent toujours intéressés par l’ajout de services haut-débit à leurs contrats.

La forte demande est attribuée à la popularité des cas d’utilisation basés sur un débit conséquent comme le jeu haut de gamme, la Réalité Augmentée et les contenus vidéo.

Comme la GSMA et les opérateurs européens l’ont déjà fait observer à plusieurs reprises l’an passé, répondre à une demande de données en hausse va impliquer de nouveaux investissements dans les réseaux, alors qu’ils devraient déjà s’élever à 198 milliards d’euros d’ici 2030.

En 2028, la 5G devrait devenir la technologie mobile dominante en Europe, notamment grâce à la croissance des marchés allemand et britannique.

En dépit des progrès réalisés avec la 5G, le rapport souligne que la croissance est « tempérée par des inquiétudes sur l’impact de politiques freinant l’investissement dans les réseaux de nouvelle génération en Europe, ce qui menacerait le leadership mondial du bloc de même que la réussite de ses grandes ambitions en matière numérique pour la décennie à venir ».

Pour la standalone 5G, le rapport explique que l’Europe était à la traîne des autres grands blocs économiques l’an passé avec 5 % seulement de réseaux au standard contre 25 % dans la région Asie-Pacifique.

Chiffres clés

En 2022, l’industrie du mobile a apporté 910 milliards d’euros aux économies européennes, soit l’équivalent de 4,3 % du PIB continental.

Parmi les autres chiffres clés du rapport figure également celui de la « productivité basée sur le mobile », évaluée à 670 milliards, sans oublier les 2,2 millions d’emplois totalisés par l’écosystème en 2022.

En 2030, la contribution économique du secteur de la téléphonie mobile devrait friser les mille milliards d’euros, en partie grâce au développement de nouveaux services dans tous les secteurs.