Le pdg de Nokia Pekka Lundmark se veut confiant : l’équipementier finlandais a selon lui franchi les principaux écueils semés sur le chemin de sa croissance, en dépit de la mollesse du marché des réseaux mobiles qui a puissamment contribué à une baisse de 8 % du chiffres d’affaires net.

A l’occasion de la présentation des résultats du troisième trimestre 2024, Pekka Lundmark affirme que son optimisme est alimenté par un retour du CA à la croissance dans les secteurs infrastructure réseau et réseaux fixes, avec des prises de commande jugées « solides » pour les seconds.

D’une année sur l’autre, le chiffre d’affaires net du 3e trimestre est tombé de 4,7 à 4,3 milliards d’euros. Mais le bénéficie net a, lui, augmenté de 32 % à 175 millions, alors que le groupe maintient la discipline sur les prix tout en gagnant des marchés et en redoublant d’efforts pour réduire les coûts de production.

Comme il en a largement été question ces derniers temps, Nokia n’en continue pas moins de souffrir sur le segment des réseaux mobiles, où le CA net est tombé à 1,7 milliard d’euros, soit une chute de 19 %, essentiellement à cause d’une baisse de la demande en Inde.

Le groupe entrevoit cependant un redémarrage après avoir avoir signé un gros contrat avec Vodafone Idea. Peu avant la publication des chiffres du trimestre, Reuters a par ailleurs annoncé des discussions avec Bharti Airtel autour d’un contrat de plusieurs milliards de dollars.

Dynamique compliquée

Pekka Lundmark reconnaît que la dynamique du marché est compliquée mais ajoute que son groupe a gagné « plusieurs contrats importants au cours du trimestre ». Il reste donc confiant dans la compétitivité de Nokia et sa capacité à améliorer sa marge brute.

Malgré le déclin du CA net, le patron souligne par ailleurs l’envol des services cloud et réseaux qui met en lumière les progrès réalisés en matière d’automation des réseaux, « cloudification » et intégration des API réseaux.

« Chez Nokia, nous investissons pour créer de nouvelles opportunités de croissance en dehors de nos activités traditionnelles de fournisseur de services de communications », remarque Pekka Lundmark, qui note que son groupe voit des opportunités dans la 5G orientée défense ou dans les réseaux privés sans fil.

Les perspectives de Nokia pour 2024 restent inchangées.