Invité à l’événement MWL Unwrapped, Paul Jacobs, pdg de Globalstar, a tenu à calmer les inquiétudes des opérateurs mobiles, qui redoutent de voir un jour leurs infrastructures supplantées par des réseaux satellitaires. Pour l’ex-pdg de Qualcomm, l’industrie spatiale n’a pas vocation à remplacer les installations terrestres mais à travailler en tandem avec les opérateurs mobiles pour développer une convergence.
Paul Jacobs a reconnu l’engouement grandissant pour les connexions spatiales mais noté que Globalstar travaillait il y a déjà vingt ans à développer des services, à une époque où les voyages d’affaire ne pouvaient compter sur un accès garanti aux réseaux mobiles.
Paul Jacobs propose de saisir l’opportunité de combiner les solutions satellitaires et terrestres, les premières servant à remplacer les secondes dans les situations d’urgence ou si un utilisateur quitte la couverture.
Le patron de Globalstar affirme toutefois que les craintes de voir le satellite remplacer les installations au sol sont exagérées : « Je ne vois pas les choses comme ça. Certes, les réseaux terrestres requièrent un grand nombre de sites cellulaires, impliquent beaucoup de maintenance, etc. Mais en échange ils offrent une très bonne pénétration dans les immeubles et une couverture ubiquitaire. »
Paul Jacobs ajoute que les opérateurs de réseaux ont dépensé beaucoup d’argent pour assurer une couverture en tous lieux : « Les clients détestent que leurs appels ne passent pas. Le satellite ne va pas résoudre ce genre de trous dans la couverture. »
Globalstar veut cependant saisir l’opportunité de développer des services IoT depuis l’espace et de pousser les cas d’utilisation dans le secteur de l’industrie.
Pour y parvenir, Paul Jacobs note l’important potentiel représenté par les réseaux privés qui ont acquis une licence auprès de XCOM Labs, une société fondée en 2018 par le patron de Globalstar.
« Avec le spectre terrestre de Globalstar, nous sommes en mesure de bâtir des réseaux privés efficaces. Certains sont à coup sûr idéals pour des applications comme la logistiques et les transports, secteurs où le suivi continu et la direction et le contrôle des communications autorisés depuis le satellite pour l’IoT vont être super intéressants », ajoute Paul Jacobs.
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