Le parlement australien a voté le 28 novembre une loi unique au monde visant à interdire l’accès des médias sociaux aux enfants de moins de 16 ans. La mesure destinée à limiter l’impact des Facebook, Tik Tok et autres X sur les jeunes utilisateurs a immédiatement déclenché une levée de boucliers chez les fournisseurs de services impliqués, Elon Musk en tête.
Si les parlementaires doivent encore peaufiner le projet de loi, le texte final devrait être bouclé lors de sessions à venir. La législation doit entrer en vigueur dans une douzaine de mois, les maisons mères des médias sociaux étant chargés elles mêmes d’édifier les barrières barrant aux enfants l’accès des services.
La responsabilisation des entreprises de médias sociaux n’est pas une surprise : les parlementaires australiens ont longuement questionné les fournisseurs de services sur la façon dont ils vérifient l’age des utilisateurs et implémentent les restrictions déjà en place, notamment pour les jeunes de moins de 13 ans.
Bloomberg note toutefois qu’il reste à savoir quels moyens les géants comme Meta Platforms, TikTok et Snapchat vont investir pour respecter la nouvelle réglementation australienne, la première en son genre. Seule certitude : des amendes allant jusqu’à 32,5 millions de dollars US sont prévus en cas de non-respect de la législation.
Protestations
Selon Bloomberg, Meta Platforms juge la législation irréaliste en matière de vérification de l’age des utilisateurs.
L’agence de presse américaine rapporte en outre qu’Elon Musk, le patron de X, se serait insurgé contre la réglementation, accusant le gouvernement australien de tenter de contrôler l’accès à l’internet.
Les inquiétudes concernant l’impact des médias sociaux sur les jeunes sont partagées partout sur la planète, mais elles sont contrebalancées selon ABC News par la crainte qu’une interdiction conduise à exclure les enfants et empêche la prise en compte de leurs avis par les communautés en ligne.
Un politicien australien a cependant répliqué à la chaîne de télévision que la loi était rendue nécessaire par le fait que les sociétés qui mettent en œuvre les médias sociaux n’ont pas implémenté volontairement les garde-fous nécessaires.
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