Les premiers chiffres tirés d’une étude mondiale réalisée par la GSMA montrent que si un consommateur sur trois profite de la période de Noël pour donner son mobile vieillissant à un membre de la famille ou un ami, trois sur quatre conservent au moins un vieux smartphone inutilisé, au détriment du recyclage.

Après une enquête réalisée auprès de 10 000 consommateurs dans 26 pays, la GSMA constate que plus de 40 % des téléphones dans le monde sont réinsérés dans le circuit commercial dans le cadre d’échanges ou de dons. Avec 10 % des consommateurs britanniques choisissant des appareils reconditionnés, le Royaume-Uni se distingue nettement des autres pays, la moyenne mondiale étant de seulement 4 %.

Les estimations suggèrent par ailleurs que les ventes de smartphones reconditionnés pourraient éclipser celles des appareils neufs dans les années à venir : en 2023, les premières ont augmenté de 6 % par rapport à 2022, tandis les secondes ont diminué de 4 %.

Il semblerait cependant qu’environ 5 à 10 milliards de téléphones dorment dans les tiroirs, constat regrettable lié au fait que les consommateurs manquent d’informations sur les possibilités de recyclage et craignent de perdre des photos ou des données précieuses. L’enquête de la GSMA montre que la moitié de ces appareils renferment à eux seuls 8 milliards de dollars de matériaux critiques.

Si le développement durable motive spécialement les jeunes à faire recycler leurs smartphones, l’échange contre une somme en liquide et l’effacement total des données restent les deux incitations principales.

Pour Steven Moore, directeur des actions liées au climat à la GSMA, l’enquête souligne le besoin de mettre en place des « voies sûres et facile » pour une récupération « responsable » des téléphones : « Une fois mises en place, ces marchés ne pourront que se développer, ce qui offre aux entreprises de nombreuses opportunités d’innover pour servir la demande. »