Le partenariat de Microsoft avec OpenAI et la signature d’un accord visant à l’installation de capacités d’IA générative de Google dans les mobiles de Samsung attirent l’attention des services antitrust de la Commission européenne (CE).
Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive chargée de la politique de concurrence, a déclaré dans un discours prononcé le 28 juin qu’elle allait demander à Microsoft et à OpenAI de répondre à une série de questions « pour comprendre si certaines clauses d’exclusivité pourraient avoir un effet négatif sur les concurrents ».
Un porte-parole de Microsoft a indiqué à Mobile World Live que son entreprise se tient « prête à répondre à toute question additionnelle que la Commission européenne pourrait se poser ».
Selon Margrethe Vestager, le régulateur antitrust européen va également envoyer des demandes d’information « pour mieux comprendre les effets de l’accord entre Google et Samsung qui vise à préinstaller son modèle Gemini nano sur certains appareils Samsung ».
La CE a conclu en avril que l’investissement de 13 milliards de dollars de Microsoft dans OpenAI ne violait pas la réglementation européenne sur les fusions, le premier n’ayant pas pris le contrôle du second.
« Nous apprécions l’examen poussé de la Commission européenne et sa conclusion selon laquelle l’investissement et le partenariat de Microsoft avec OpenAI ne donne pas à Microsoft le contrôle sur l’entreprise », a commenté Microsoft pour Mobile World Live.
Margrethe Vestager a réaffirmé que la CE allait « continuer à surveiller les relations entre tous les acteurs-clé de ce secteur en mutation rapide, dont Microsoft et OpenAI ».
Elle a ajouté que la CE s’inquiète en outre que les grands partenariats signés par les géants de la big tech dans le secteur de l’IA puisse gêner l’accès des développeurs mineurs aux utilisateurs, raison pour laquelle la CE demande à Google des éclaircissements sur ses relations avec Samsung.
La commissaire européenne note que la CE étudie de près les « acquisitions-embauches » (acqui-hires), pratique qui consiste pour une entreprise d’en acquérir une autre afin de s’approprier son personnel, Microsoft et Inflection AI étant un exemple flagrant.
« La commercialisation de l’IA et de ses puissants outils va être menée par une poignée de sociétés qui disposent déjà d’un pouvoir considérable sur le marché, a conclu Margrethe Vestager. Nous allons donc rester vigilants. »
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