Les difficultés du marché espagnol continuent de plomber les résultats locaux de Vodafone. L’opérateur a annoncé aujourd’hui un recul de 15,3% de son chiffre d’affaires ibérique pour le deuxième trimestre 2014. En comparaison, le CA organique du groupe a reculé de 4,4 % sur le trimestre terminé au 30 juin.

Vodafone espère toutefois que les réseaux fixes apporteront un remède à ses problèmes en Espagne.  Hier, l’opération a ainsi marqué la finalisation de l’acquisition du câblo-opérateur Ono en annonçant des modifications importantes des projets de déploiement FTTH poursuivis jusque là avec Orange.

Rappel des faits : en mars 2013, Orange et Vodafone ont annoncé en Espagne la création d’une joint venture destinée à développer des réseaux sur fibre, avec l’intention d’investir jusqu’à un milliard d’euros dans deux réseaux complémentaires. Le but était de desservir conjointement six millions de foyers et entreprises avant fin 2017, dont trois millions avant septembre 2015.

Mais l’arrivée d’Ono chez Vodafone a changé la donne. Le nouvel arrangement annoncé par l’opérateur britannique prévoit que désormais Orange et Vodafone se vendront mutuellement l’accès à leurs infrastructures respectives.

Ainsi, plus question pour Vodafone de créer six million de connexions ensemble. Et même si les sociétés ciblent toujours la connexion de trois millions de foyers et d’entreprises au total à travers un réseau FTTH avant septembre 2015, les modalités ont changé.

Orange et Vodafone ont déjà construit en commun un réseau qui compte 800 000 accès et vont le compléter avec 1,2 millions de connexions FTTH supplémentaires avant septembre 2015 – mais, subtilité importante, uniquement dans les zones qui ne sont pas couverts par le réseau câblé d’Ono. Puis Vodafone atteindra le total des trois millions prévus en louant à Orange l’accès en gros à un million de foyers à travers le réseau d’Ono, dont Vodafone, on l’a vu, vient de compléter le rachat.