Vivendi revendique quatre places pour ses plus hauts cadres dans le conseil d’administration de Telecom Italia, afin de peser plus sur sa stratégie.

Telecom Italia a révélé dans un communiqué que son (désormais) premier actionnaire demandait la nomination de quatre directeur supplémentaires : le PDG Arnaud de Puyfontaine, le directeur des opérations Stéphane Roussel, le directeur financier Hervé Philippe et la  consultante Felicité Herzog.

Ces arrivées porteraient le nombre des membres du conseil de 13 à 17.

Vivendi, qui contrôle désormais plus de 20 % de l’opérateur historique italien, veut que sa revendication soit portée à l’ordre du jour de la prochaine réunion des actionnaires, prévue le 15 décembre.

Vivendi veut utiliser sa nouvelle position dans Telecom Italia pour muscler en Europe du Sud la distribution de contenu, basé sur les activités de la chaîne française payante Canal Plus ainsi que sur les filiales du groupe Universal Music.

Ce mouvement stratégique de Vivendi suit l’émergence surprise du milliardaire français Xavier Niel comme investisseur majeur dans Telecom Italia.

Xavier Niel s’est en effet emparé de plus de 15 % de l’opérateur italien et pourrait bien en devenir le second actionnaire.

Arnaud de Puyfontaine a récemment qualifié l’intervention de Xavier Niel de « vraie surprise », tout en maintenant qu’elle ne changerait aux plans de Vivendi à long terme.

Les deux parties ont par ailleurs insisté sur le fait qu’elles n’agissaient pas de concert, pour répondre aux froncements de sourcils du régulateur italien, Consob.

Telecom Italia a indiqué que son conseil allait se réunir ces jours prochains afin d’examiner la demande de Vivendi.