Des chercheurs originaires de huit pays européens viennent de présenter un plan visant à développer une technologie pour smartphone qui permettra de suivre les gens qui ont été au contact d’individus affectés par le Covid-19 (coronavirus).

Baptisée Pan-European Privacy-Preserving Proximity Tracing (PEPP-PT), l’initiative dévoilée le 1er avril vise à concevoir un mécanisme de suivi des contacts entre personnes basé sur l’analyse des signaux radios échangés par leurs téléphones mobiles, par exemple via Bluetooth.

Les partenaires investis dans le programme PEPP-PT précisent que leurs travaux visent à donner les moyens aux différentes autorités nationale de distribuer leurs propres apps, qui aideront ensuite à combattre la pandémie grâce au suivi de la proximité (proximity-tracing), méthode qui permettra « reprendre une vie normale, ouvrir les frontières et redémarrer l’économie ».

L’initiative PEPP-T promet de respecter la vie privée. Le suivi serait en effet « basé sur une participation volontaire et anonyme, n’utiliserait pas de données personnelles, ne ferait pas appel aux informations de géolocalisation et fonctionnerait en pleine conformité avec la GDPR (General Data Protection Regulation, soit l’ensemble des règles qui assurent le respect de la vie privée et la protection des données dans l’UE NDLR) après avoir été certifié et testé par des professionnels de la sécurité. »

​Le projet PEPP-PT sera appuyé sur une ONG à but non lucratif enregistrée en Suisse et une équipe de direction destinée à assister les plus de 130 participants qui se sont engagés à la date du 31 mars – scientifiques, experts et sociétés, appuyés en particulier par le groupe Vodafone.

L’initiative s’inspire d’une approche similaire adoptée à Singapour, où les autorités ont déployé un système utilisant les échanges entre smartphones via Bluetooth pour fournir des détails sur les contacts potentiels avec des personnes testées positives au virus.