Mudabala, fonds d’investissement basé aux Émirats arabes unis, a décidé de retirer ses billes d’Etisalat Nigeria, après l’échec des négociations avec l’opérateur visant à rééchelonner le règlement d’un emprunt de 1,2 milliards de dollars souscrit il y a 4 ans.

Selon Reuters, la banque centrale du Nigeria a publié un communiqué annonçant que le fonds s’était retiré et abandonnait les négociations en cours avec les créanciers d’Etisalat. L’emprunt avait été demandé pour éviter des licenciements et des pertes d’actifs.

Etisalat Nigeria a emprunté auprès de 13 banques nigérianes en 2013, et remboursé 500 millions avant de se trouver en défaut de paiement en février dernier.

Mubadala détenait apparemment 40 % d’Etisalat Nigeria.

Etisalat, la maison mère, a indiqué mardi dernier qu’elle avait reçu l’ordre de transférer ses 45 % de parts à l’administrateur fiduciaire United Capital Trustees Limited après l’échec des négociations.

En conséquence, les derniers investisseurs dans Etisalat Nigeria sont ses partenaires nigérians, dirigés par le Président du directoire de la société, Hakeem Belo-Osagie, selon la presse.

Discussions programmées

Le défaut de paiement survenu en février dernier a été attribué à l’époque à un retournement de conjoncture au Nigeria, une dévaluation de la monnaie et une pénurie de dollars américains sur les marchés interbancaires du pays.

La banque centrale et la Communications Commission nigériane sont alors intervenues pour tenter d’arracher un accord bénéficiant à toutes les parties après que les créanciers aient tenté de prendre le contrôle de l’opérateur ou de placer l’entreprise en redressement judiciaire.

Le site d’information nigérian PM News précise que des représentants de la banque centrale et du régulateur devraient s’entretenir avec les créanciers dans les prochains jours.