Telkom Kenya envisagerait la fusion de certaines de ses activités avec celles d’Airtel Kenya, premier pas avant une reprise complète des actifs du groupe indien dans le pays.

Selon une source interne à la Communications Authority of Kenya (CA), le régulateur national, citée par Reuters, Telkom Kenya préparerait à terme le rachat de la totalité d’Airtel Kenya. Mais il reste encore à décider sous quelle forme et à soumettre une demande formelle.

Les deux sociétés pourraient commencer par combiner leurs opérations et fonctionner comme une entité unique afin de limiter à court terme les pertes qui s’accumulent.

Selon des sources citées par le journal local Sunday Standard, la CA serait informée des pourparlers en cours et devrait être prochainement éclairée dans les formes. Les détails relatifs à la fusion ne sont pas encore connus, mais le scénario le plus probable est que Telkom Kenya prenne le contrôle complet d’Airtel Kenya, qui perd le plus d’argent des deux.

« Dans le cadre de la fusion, ils combineront leurs actifs et réaliseront des économies d’échelle sur le personnel, les canaux de distribution et de marketing, entre autres », a indiqué la source de Reuters.

Union contre Safaricom
Réunis, les deux opérateurs auront plus de marge pour lutter contre le leader du marché, Safaricom. Telkom Kenya et Airtel disposent respectivement de 1 581 et 1 548 stations de base, dont l’addition permettrait d’approcher le réseau de quelques 4 000 stations de Safaricom.

Selon les dernières données publiées par le régulateur, Safaricom disposerait d’une part de marché de 71,9 % et 29,4 millions d’abonnés.

Airtel est deuxième avec 14,9 %, contre 8,4 % à Telkom Kenya. Ensemble, les deux sociétés compteraient 9,5 millions d’abonnés.

Les rumeur évoquant un départ d’Airtel du marché kenyan suivent les spéculations selon lesquelles le groupe indien préparerait l’introduction en bourse de ses activités dans la région.

En décembre 2017, Airtel a du démentir des bruits selon lesquels le groupe se préparait à quitter le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie, trois pays où il perd de l’argent.