Lors de l’assemblée générale des actionnaires de Vivendi, le président du directoire Arnaud de Puyfontaine a riposté aux propos des actionnaires de Telecom Italia selon lesquels le groupe français a perdu sa guerre en Italie, et réitéré l’objectif de faire de l’opérateur un pilier des télécoms en Europe.

Arnaud de Puyfontaine a insisté sur le fait que l’opérateur offre un gros potentiel et que son groupe y est présent pour longtemps. « Rome n’a pas été construite en un jour et ces projets prennent du temps, a expliqué le patron. La motivation de Vivendi était de construire une structure paneuropéenne ambitieuse. La France et l’Italie sont les deux pays les plus proches d’un point de vue de l’histoire culturelle. »

Après avoir réclamé le remplacement de plusieurs membres du directoire de l’opérateur, Vivendi a fait marche arrière au matin de l’assemblée des actionnaires et appuyé officiellement la politique présentée par le pdg actuel, Luigi Gubitosi.

Les déclarations d’Arnaud de Puyfontaine interviennent alors que Telecom Italia change de politique en matière de réseaux fixes. M.Gubitosi aurait notamment demandé la semaine passée à l’Agcom, le régulateur italien, de reporter l’examen d’une proposition d’externalisation, l’opérateur désirant procéder à des changements, explique Reuters.

Selon des sources confidentielles citées par l’agence de presse, la requête de M.Gubitosi résulte de discussions entamées avec Open Fiber, concurrent de Telecom Italia, autour d’une potentielle association de leurs deux réseaux, rapprochement encouragé apparemment par l’État italien.