Comme annoncé, le pdg de Telecom Italia Pietro Labriola a donné le 7 juillet des détails attendus sur le plan destiné à scinder en deux les activités de l’opérateur historique italien, dans le cadre d’une stratégie qui doit à la fois intégrer de nouveaux partenaires et réduire la dette.

Dans un communiqué, Telecom Italia confirme son intention de détacher son réseau fixe dans une société séparée appelée NetCo, qui intégrera également Sparkle, spécialiste des câbles sous-marins.

Une nouvelle société, ServiceCo, va englober de son côté les activités liées à la grande consommation, aux entreprises et la filiale brésilienne.

TIM Enterprise va encadrer le spécialiste du cloud Noovle, le fabricant d’électronique Olivetti et les activités de cybersécurité de Telsy, tandis qu’une filiale grande consommation gérera les activités mobiles et fixes dont les actifs liés aux réseaux et aux plateformes de services.

Telecom Italia précise que le but de cette scission est « d’attirer de nouveaux partenaires industriels et financiers », ce qui ouvrirait en pratique la porte à de nouveaux actionnaires minoritaires.

La présentation des éléments financiers du groupe montrent que NetCo hériterait d’une dette nette d’environ 11 milliards d’euros, que Reuters avait situé plutôt aux alentours de 23 milliards fin mars.

Reuters ajoute que le but de l’opération est de réduire la dette nette à moins de 5 milliards.

La direction de Telecom Italia précise par ailleurs que le plan de fusion de son infrastructure de réseau fixe avec celle de son concurrent plus modeste Open Fiber « reste l’option prioritaire/préférée… mais seulement si elle est réalisée dans des conditions attractives tant pour les actionnaires que pour les débiteurs ».

Si la fusion avec Open Fiber ne pouvait être réalisée, Telecom Italia indique que les autres options seraient une vente à des investisseurs privés, ou une séparation « structurelle ».

Mario Rossetti, pdg d’Open Fiber, a récemment affirmé qu’un accord visant à la création d’un réseau fixe unique pourrait intervenir avant la fin de l’année.

Telecom Italia a signé en mai un accord préalable à ce sujet avec l’organisme financier nationalisé CDP, qui détient 60 % d’Open Fiber.