Telecom Italia veut intenter une action en justice afin de faire échec à l’entrée possible de nouveaux membres nommés par Elliott Management lors d’une assemblée des actionnaires prévue ce mois.

Dans le cadre d’un nouveau rebondissement dans la querelle qui oppose le fonds activiste Elliott Management et le directoire de l’opérateur contrôlé par Vivendi, Telecom Italia a promis d’ « intenter toutes les actions légales possibles » pour protéger les intérêts des actionnaires et a qualifié d’ « illégale » la décision prise par des auditeurs du groupe de permettre la tenue d’élections lors de l’assemblée générale prévue le 24 avril. Telecom Italia menace également de faire intervenir Consob, le régulateur des marchés italien, dans le débat.

Si le vote avait lieu le 24, des directeurs présentés par Elliott Management pourraient être élus dans les sièges laissés vacants par les membres du directoire qui ont annoncé leur démission pour cette même journée.

La direction de Telecom Italia affirme qu’une clause interne prévoit que le départ de la majorité des membres du directoire entraîne automatiquement sa démission en totalité et que le nouveau directoire devrait renouvelé lors d’une autre réunion prévue le 4 mai. Ce délai offrirait à Vivendi, ou à d’autres intervenants, la possibilité de mettre en avant leurs propres candidats.

Dans un communiqué publié quelques heures après les menaces d’actions légales, le comité des auditeurs de l’opérateur a défendu sa décision de permettre un vote concernant les candidats présentés par Elliot Management. Les auditeurs ont ajouté qu’ils étaient prêts à défendre leur décision devant n’importe quelle autorité légale.

Les commentaires du directoire ne font que poursuivre l’escalade dans la guerre des mots déclarée par Elliott Management. Le fonds d’investissement a notamment accusé le 9 avril les dirigeants de la société de mauvaise gestion.

Le même jour, Elliott Management a porté sa part d’actions ordinaires dans Telecom Italia à environ 9 %, afin d’accentuer la pression sur le premier actionnaire, Vivendi.

Reuters a également annoncé qu’Elliott disposerait d’options sur une part additionnelle de 750 millions d’actions ordinaires, ce qui représente potentiellement une part additionnelle de 4,9 %.

Le créancier d’État italien CDP pourrait enfin acquérir une part de 5 % afin de protéger les intérêts du pays dans l’opérateur.