Telecom Italia prépare sa riposte aux contraintes de surveillance infligées par le gouvernement italien, inquiet du contrôle exercé sur l’opérateur par le groupe français Vivendi, affirme le quotidien La Repubblica.

Deux types d’exigences spéciales, baptisées « golden powers », ont été formulées à l’égard de l’opérateur en octobre et novembre avec un délai d’application de 90 jours. Selon le quotidien, les avocats de Telecom Italia se prépareraient à lancer un appel exceptionnel au Président de la République dans le but de faire abandonner ces mesures.

Les « golden powers » s’appliquent en principe aux sociétés opérant dans des secteurs considérés comme stratégiques pour le pays, ce qui inclut les infrastructures de télécoms.

En octobre, Telecom Italia s’est vu demander d’attribuer la responsabilité de certaines branches critiques pour la sécurité nationale à un citoyen italien nanti des autorisations nécessaires et agréé par le gouvernement.

Les exigences formulées en novembre concernent elles le déploiement, la sécurité et la maintenance des infrastructures de réseaux.

Les informations sur la riposte possible de Telecom Italia filtrent quelques heures après qu’Amos Genish, le pdg, ait rencontré le ministre de l’économie, Carlo Calenda, afin de discuter notamment des contentieux qui opposent l’opérateur et les autorités.

Les échos donnés dans la presse le 21 novembre laissent entendre que la rencontre s’est bien passée, bien qu’aucun détail précis n’ait été publié.

Avant l’entretien, le journal II Sole 24 Ore a publié des propos de M.Calenda expliquant que Vivendi traitait l’Italie « comme si elle était la Guyane Française » (Département d’outre-mer, NDLR) en ne notifiant pas formellement au gouvernement si le groupe avait pris le contrôle de Telecom Italia. Le ministre a insisté ensuite sur le fait que l’Italie est « un pays à prendre au sérieux. »

Le groupe Vivendi continue quant à lui de contester les accusations portées par le gouvernement sur ses pratiques en Italie.