Les chances de voir approuver une fusion entre T-Mobile US et Sprint par le régulateur américain viennent d’augmenter sérieusement alors que les deux sociétés mères ont suggéré qu’elles pourraient cesser d’utiliser des équipements fabriqués par Huawei, selon Reuters.

Les experts du dossier affirment que le gouvernement américain ferait pression sur Deutsche Telekom, propriétaire de T-Mobile, afin que l’opérateur allemand cesse d’acheter des équipements Huawei.

Des articles parus la semaine passée dans la presse mentionnaient que Deutsche Telekom semblait plier sous la pression en reconsidérant sa politique d’équipement. Selon Reuters, Deutsche Telekom pourrait s’engager à abandonner Huawei devant un comité de sécurité américain, ce qui, selon l’agence de presse, permettrait en retour d’obtenir le feu vert du Committee on Foreign Investment in the US (CFIUS) pour la fusion.

L’approbation du CFIUS est la première des trois étapes régulatoires indispensables pour parvenir au rapprochement. La fusion doit par la suite être approuvée par le ministère de la justice et la Federal Communications Commission. T-Mobile espère que l’affaire pourrait être bouclé avant la fin du premier semestre de 2019.

Le gouvernement allemand a lui même subi des pressions américaines en vue de le pousser à renoncer aux équipements fabriqués en Chine.

Aucun des grands opérateurs américains n’utilise d’équipements Huawei, mais Deutsche Telekom, maison mère de T-Mobile, ainsi que le propriétaire japonais de Sprint, SoftBank, y font appel en dehors des Etats-Unis.

SoftBank et d’autres grands acteurs japonais ont indiqué la semaine dernière qu’ils n’emploieraient pas d’équipements Huawei dans leurs réseaux 5G après que le gouvernement de Tokyo ait interdit à ses agences de faire appel à du matériel chinois.