Qualcomm a mis fin à son long duel judiciaire avec Huawei, en signant un accord assorti d’une cession de licence à long terme portant sur les brevets à l’origine de la querelle.

Profitant de l’annonce des résultats trimestriels, Steve Mollenkopf, pdg de Qualcomm, a expliqué que sa société « entre dans un ère où elle profitera désormais d’accords de licences pluriannuels avec chacun des grands fabricants de terminaux ».

Selon Akash Palkhiwala, le directeur financier du fabricant de chipsets, Huawei devrait commencer à verser des royalties dès ce trimestre, dont 1,8 milliard de dollars couvrant les arriérés de paiement dus pour le deuxième semestre 2019.

Les précédents accords de licence entre Qualcomm et Huawei ont expiré en juin 2019.

En incluant les sommes dues par Huawei, Qualcomm envisage pour le trimestre en cours un CA situé entre 7,3 et 8,1 milliards de dollars, malgré une baisse de 15 % par rapport à l’année précédente due à l’impact de la pandémie en cours sur les ventes, ainsi que des délais sur le lancement mondial d’un nouveau smartphone 5G dont le fabricant n’a pas été précisé. Il pourrait s’agir d’un nouvel iPhone, dont Apple, selon la rumeur, aurait décidé de retarder la sortie.

A noter que les bénéfices de Qualcomm pour son 3e trimestre fiscal sont tombés de 2,1 milliards en 2019 à 845 millions de dollars en 2020, tandis que le chiffre d’affaires est passé de 9,6 à 4,9 milliards. Un résultat stable, contrairement aux apparences, car le CA du T3 2019 était gonflé par 4,7 milliards de droits de licences versés par Apple.