Si l’on en croit Reuters, Qualcomm se serait une nouvelle fois adressé au Tribunal, la cour européenne chargée de juger les affaires de droit commun, pour faire annuler l’amende de 242 millions d’euros infligée en 2019 par la Commission Européenne (CE). Cette dernière reprochait au fabricant de puces d’avoir vendu des chipsets UMTS destinés aux appareils 3G en dessous de leur prix de revient dans le but d’éjecter son concurrent Icera du marché.

Selon Reuters, un juriste représentant Qualcomm aurait expliqué au Tribunal que les chipsets 3G vendus ne représentaient que 0,7 % du marché UMTS, proportion insuffisante pour espérer exclure un rival. Un avocat de la CE a quant à lui assuré à l’agence de presse que Qualcomm craignait que le potentiel représenté alors par Icera ne finisse par en faire « un rival formidable ».

Après une longue enquête, la CE a conclu que Qualcomm avait minoré le prix de ses chipsets UMTS de 2009 à 2011. Icera a quitté le secteur pour d’autres raisons, avant de rejoindre Nvidia.

En 2022, Qualcomm s’était déjà adressé avec succès au Tribunal pour faire annuler une amende de 997 millions d’euros imposée par la CE.