Orange et Agility Public Warehousing, société koweïtienne avec lequel le groupe français a formé en Irak une joint venture baptisée Iraq Telecom pour investir dans l’opérateur Korek Telecom, ajoutent des accusations de corruption à l’action intentée en justice aux États-Unis, indique le Financial Times (FT).

Orange et Agility demandent au juge du District Sud de New York de lancer une requête auprès de cinq banques (dont Citibank et HSBC) afin d’obtenir des informations prouvant d’éventuelles malversations dont se seraient rendus coupable un groupe d’investisseurs irakiens emmenés par l’homme d’affaires Sirwan Barzani.

Le procès lancé par Orange est relatif à un prêt de 150 millions de dollars concédé à Korek Telecom par une banque libanaise en décembre 2011 sans qu’Iraq Telecom en ait connaissance. La joint venture a acquis une part de 44 % dans Korek Telecom la même année pour 810 millions de dollars, dans le cadre d’un plan plus vaste visant une prise de contrôle complète de la société.

Selon Iraq Telecom, Barzani a profité du prêt à Korek Telecom pour s’enrichir après que les fonds aient transité entre différents comptes appartenant à l’opérateur et à l’homme d’affaire.

Agility et Orange affirment également que des officiels en charge de la régulation ont été corrompus pour bloquer la tentative de prise de contrôle de Korek par Iraq Telecom.

Un porte-parole de Korek Telecom a dénoncé l’action en justice comme une campagne de « terre brûlée » visant à détruire la société, ajoutant qu’Iraq Telecom présente une version « grossièrement déformée des faits ».

Parallèlement à l’action intentée par Orange, Agility a déposé une demande d’arbitrage international et réclame 600 millions de dollars de dédommagement.