Orange affrime avoir atteint tous ses objectifs financiers l’an passé et annonce un bénéfice net avant intérêts et impôts en baisse légère pour 2015. En 2014, le chiffre s’élevait à 12,2 milliards d’euros (en recul de 2,5 % sur 2013). Pour 2015, Orange anticipe désormais un montant compris entre 11,9 et 12,1 milliards. Orange a insisté cependant sur le fait que le bénéfice 2015 resterait stable au regard du CA, à 30,9 %, contre une baisse d’un point en 2013.

Cette annonce n’en souligne pas moins qu’Orange reste sous pression en France et Espagne et va devoir agir pour préserver ses marges. Les résultats communiqués pour le 4e trimestre 2014 montrent cependant que le groupe est sur les bons rails pour y parvenir.

En France, le marché domestique, Orange doit faire face à une pression tarifaire sévère alors qu’Iliad, propriétaire de Free, tente de gagner des parts de marché en pratiquant des prix particulièrement agressifs. Sur l’année 2014, le CA d’Orange associé aux services mobiles s’est replié de  8,1 % (à 7,68 milliards d’euros). Le 4e trimestre, cependant, montre  un progrès, avec un repli de seulement 5,4 %, à 1,87 milliards. Orange attribue cette embellie à l’élargissement de la couverture 4G et une fidélité accrue des clients.

En Espagne, la tendance est similaire. Le CA associé aux services mobiles a baissé de 8,3 % au 4e trimestre, à 597 millions d’euros, soit bien mieux qu’une baisse annuelle moyenne de 13,9 % (2,45 milliards).

Au niveau groupe, le CA s’est replié de 0,6 % au 4e trimestre par rapport à la même période de 2013, à 10,05 milliards. Sur l’année, la baisse a été comparativement de 2,5 % (39,45 milliards).

Pour 2014, Orange a annoncé une baisse de 51 % de son bénéfice net, établi à 925 millions d’euros. Des charges exceptionnelles, liées en particulier au plan de retraite à temps partiel, au règlement de litiges et à la réorganisation du parc immobilier, en sont en partie responsables.

Sur le front international, le P-dg Stéphane Richard insiste sur l’Espagne, marché qui se dirige, explique-t-il, « massivement vers la convergence fixe et mobile ». L’acquisition de Jazztel, a-t-il ajouté, « nous permettra de créer le 2e opérateur fixe large bande et l’un des acteurs les plus dynamiques côté mobile ».

Cette préoccupation de convergence ne semble pas de mise en revanche au Royaume-Uni, où Orange a vendu sa part de 50 % dans EE (le leader du mobile outre-Manche) au groupe BT. A condition d’obtenir l’accord du régulateur britannique, Orange devrait retirer   4,6 milliards d’euros de l’opération, un afflux d’argent liquide bienvenu pour muscler sa couverture 4G et large bande. Stéphane Richard a annoncé que son groupe présenterait le 17 mars un nouveau plan stratégique pour les années 2015-2020.